Critique - Brazil

Publié le par Guigui

Brazil, un mélange détonnant à mi chemin entre rêve et réalité, ambition et utopie.

     La machine est sans faille, impossible de s’en défaire. Elle ne commet jamais d’erreur, jusqu’au jour où tout s’emballe pour un employé nommé Sam Lowry. Seul moyen d’échapper à cette triste réalité : le rêve. Et l’amour qu’il y trouvera sera son seul salut.

    
    C’est en 1985 que le cinéaste Terry Gilliam, inspiré par le célèbre roman 1984 de Georges Orwell, adapte au 7ème art cette critique aigue de la société moderne : Brazil.

     Ce réalisateur d’exception réussi à travers ce long métrage à communiquer toute la psychose et la paranoïa du sentiment collectif.

Il dénonce ce système où le peuple est oppressé par un jet d’information omniprésent.

Chaque personne se transforme insensiblement en pion, incapable de réfléchir par soit même.

Un monde de totalitarisme, où l’indépendant est traqué et où la bourgeoisie est complètement déconnectée du monde qui l’entoure.

Un univers d’excès, où la chirurgie esthétique est appliquée en surdose et où les papiers administratifs ont raison des anarchistes.

     Brazil est un film décalé avec un scénario fou. Et la musique, orchestré par Michael Kamen, résonne encore longtemps après la fin. Cet univers kafkaïen est dur, mais merveilleusement rendu par ce mélange d’absurde, de fantastique et de surréalisme.

Et demandez à l’auteur d’où vient ce nom si étrange qui ne correspond à rien dans cette œuvre ? Il vous répondra qu’il ne sait pas non plus, mais que le plus important à retenir, « c’est l’impossibilité de fuir la réalité ».

    Fiche technique

 Brazil, un film britannique de Terry Gilliam (1985, VM), scénario de Terry Gilliam, Tom Stoppard et Charles McKeown, avec Jonathan Pryce (Sam Lowry), Robert de Niro (Archibald Tuttle), Michael Palin (Jack Lint).
2 h 20 min

  • Titre original : Brazil
  • Durée : selon les versions, 131 minutes, 142 minutes ou 94 minutes
  • Réalisation : Terry Gilliam
  • Scénario : Charles McKeown, Tom Stoppard et Terry Gilliam
  • Musique originale : Michael Kamen
  • Directeur de la photographie : Roger Pratt
  • Décors : Norman Garwood
  • Costumes : James Acheson
  • Montage : Julian Doyle

Publié dans Numéro 2

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